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Beaujolais et Saône-et-Loire Aides financières pour les viticulteurs

Des mesures destinées aux viticulteurs en difficulté dans le Beaujolais et en Saône-et-Loire, comprenant notamment des primes à l'arrachage et des aides à la commercialisation, sont en cours d'élaboration, a-t-on appris jeudi 22 décembre auprès des organismes viticoles concernés.

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La Fédération Viticole de Saône-et-Loire, regroupant les syndicats, a dressé un "plan social viticole" pour "répondre à l'urgence de la situation de certaines exploitations", a indiqué son président, Pascal Gaguin. "Ce département de Bourgogne est très sensible. On n'avait pas la boîte à outils pour faire face", selon lui. Dans le département voisin du Rhône, la situation équivalente vécue par certains viticulteurs du Beaujolais a conduit le conseil général à proposer une vingtaine de mesures, qui seront votées en janvier ou février. L'assemblée de Saône-et-Loire a déjà débloqué 200.000 euros pour la mise en oeuvre du plan en 2006.

Le conseil régional de Bourgogne a également été appelé à y contribuer. "L'objectif essentiel de ces mesures est de compléter le montant des primes européennes à l'arrachage", qui sont actuellement de 6.300 euros par hectare, a expliqué à l'AFP le directeur de l'Union viticole du Beaujolais (UVB), Louis Pelletier. Une enveloppe globale de 10 millions d'euros environ est prévue par le conseil général, dont la moitié serait consacrée à des aides à la commercialisation, au marketing, à l'export et à la restructuration du vignoble, a souligné M. Pelletier.

En Saône-et-Loire, le "plan social" comprend également diverses mesures d'aides à la reconversion, portant notamment sur l'assistance juridique, la comptabilité et la pré-retraite. Une cinquantaine de viticulteurs, sur les 1.500 que compte le département, ont jusqu'à présent déposé des dossiers pour arracher quelque 50 ha de vignes. Le plan prévoit que 500 ha soient arrachés en 5 ans. "Si l'on veut un plan ambitieux, l'Etat doit aussi participer", estime Didier Sauvage, responsable du service viticole à la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire. Le Premier ministre a annoncé mardi la nomination d'un "coordonnateur" par bassin de production, dans le cadre de la préparation d'une "stratégie nationale", mais sans détailler de mesure concrète.

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